Nous sommes maintenant depuis plus de deux semaines en confinement.

LE DÉFI EST DE TAILLE, DIFFÉRENT POUR CHACUN. UNE MÊME SITUATION, DE MULTIPLES FAÇONS DE LA VIVRE.

SEUL.E AVEC VOUS-MËME ?

Alors il faut trouver les ressources en vous pour, chaque jour, vous motiver, penser positif, décider de votre journée, tout cet espace à vous à remplir.
Oui, le défi est de taille : vivre avec soi-même, à chaque instant seul avec soi; wow ! Quel beau défi !
Comment y arriver ?
En étant heureux de votre compagnie, en étant votre meilleur.e ami.e. En vous chouchoutant comme personne ne l’a jamais fait, en vous aimant inconditionnellement. (attention aux auto-disputes 

VOUS ÊTES EN COUPLE ? EN FAMILLE ? EN COLOC ?

Alors il faut trouver le moyen de ne pas empiéter sur l’espace des autres, chacun à « juste » distance sans être trop intériorisé.

Partager. Oui, mais partager quoi? Vos angoisses? Ou votre optimisme? C’est contagieux, l’humeur. Que rayonnez-vous ? Quelle couleur, quelle énergie, autour de vous?

DURANT MON VOYAGE en mer de deux ans à bord de Sao mai, j’écrivais ceci dans mon carnet :
(extrait du livre : Pour les yeux d’une jonque, édition Glénat)

« Alors que je croyais qu’il fallait être sociable pour aimer vivre en communauté, je me rends compte maintenant que ceux qui apprécient la solitude savent mieux que quiconque respecter l’espace des autres. « 

 

🌊🌊🌊

ET PUIS IL Y A TOUJOURS CETTE DRÔLE DE CHOSE :
On a toujours envie de ce qu’on n’a pas !

– Une amie seule en cette période me disait son regret de ne pas vivre cette période avec d’autres, se sentant isolée. Toucher quelqu’un lui manque.

– Une autre me disait son envie d’être seule, parce que sûrement plus facile de suivre son seul rythme. Elle a tant de choses à faire avec ses enfants et son télétravail qu’elle n’a plus de temps pour elle… Moins qu’avant même. Elle rêve d’être seule avec elle-même…

🌊 LE MAÎTRE-MOT DU JOUR

En ce moment tout particulièrement, selon moi, c’est… ÉQUILIBRE !

L’ÉQUILIBRE (en tout) :

  • Regarder les infos, mais pas seulement les négatives.
  • Se faire plaisir en mangeant mais pas trop abuser.
  • S’occuper des autres, mais aussi de soi.
  • Étudier, mais se détendre aussi. Ne rien faire, mais ne pas se laisser aller non plus

C’est ce qui a manqué jusque là, L’ÉQUILIBRE… Et nous vivons en ce moment la conséquence de ce déséquilibre, justement. Par rapport à la nature en particulier, à notre Terre Mère.

🌊🌊🌊

LA VIE EN GROUPE À BORD DE MA JONQUE SAO MAI ? UN DÉFI AUSSI.

… 17 mètre de long, à peine 9 de large, toujours au moins 4 parfois 8 à bord. (Les équipiers se relayaient d’escales en escales, il y en a eu 40 au total, sur une quarantaine d’escales). Nous avions opté pour un équipage réduit dans les longues traversées, même si les quarts étaient d’autant plus longs pur chacun : trop dangereux d’être nombreux, la promiscuité, mais aussi vivres et eau qui auraient pu manquer. Donc 4, petit chiffre qui devient énorme sur un petit bateau.

 

🌊 ALORS COMMENT FAIRE POUR S’ENTENDRE DURANT DES SEMAINES SANS VOIR TERRE ? SANS AUCUN MOYEN D’ALLER PRENDRE L’AIR AILLEURS QUE SUR LE PONT ?

Tout dépendait du vent !

Et bien voici ce que j’écrivais dans mon carnet alors que nous étions coincés par les vents à Madagascar.

« Ces va-et-vient sur 80 000 milles à avancer pour mieux reculer le lendemain, à défaire ce qui avait été fait la veille, à repasser devant la même côte, aride, sans relief, sans abri, morne et plate, dans une eau glauque, boueuse et sans
poissons sont épuisants. Des moments léthargiques où l’on ne veut pas sortir du lit, succèdent à une boulimie de livres ingurgités à un rythme effréné. Nous ne parlons plus, nous n’échangeons plus. Lequel d’entre nous pourrait réconforter les autres? Nous évitons de regarder la carte où les poins se chevauchent. »

« Tout le monde à bord est responsable de l’entente ou de la mésentente qui règne. Il est vital que l’harmonie s’installe car la sécurité sur un bateau exige une solidarité sans faille.  »

🌊ET QUAND L’HARMONIE EST LÀ :
« Les repas pris en commun, les quarts tournants, deux pas deux, soudent l’équipage un peu plus chaque jour. Une douce complicité s’installe, faites d’imperceptibles gestes, de paroles anodines, de fous rires partagés. »

🌊ET PUIS IL Y A LES ARRIVÉES, LES SÉPARATIONS, LA FIN DU VOYAGE POUR CERTAINS, LA FIN DE NOTRE COHABITATION…

« Est-ce que je m’habituerai un jour à voir débarquer nos équipiers? Émouvants départs lorsque, après plusieurs semaines de mer, nous avons brusquement envie de révéler nos sentiments, notre plaisir d’avoir partagé ce bout de vie ensemble, notre désir d’effacer en quelques mots ls moments qui ont parfois été difficiles »…

🌊🌊🌊

ET APRÈS LE CONFINEMENT ?

Pensez-vous que vous serez le même?

Après ce confinement, peut-être que nous aurons tous une pointe de nostalgie aussi, qui sait… Comme ce fameux mal de terre quand nous débarquons après un long voyage, le coeur un peu serré, malgré les moments difficiles, mais heureux de les avoir dépassés et d’avoir découvert d’autres choses.

Alors savourez autant que vous pouvez, seul ou accompagné, cette étrange période ! Elle est unique, inédite et nous sort tous de notre zone de confort. Un vrai voyage au long cours ! ❤️

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